Cruise teste à nouveau ses véhicules autonomes à Dallas et tente de remonter la pente
La société américaine de voitures autonomes Cruise avait suspendu toutes ses opérations à l’automne dernier, suite à un accident grave de personne impliquant l’un de ses robots taxis. Après avoir remis en circulation quelques véhicules à Phoenix, la filiale de General Motors lance une petite flotte automobile à Dallas, avec des voitures conduites manuellement. L’objectif est de collecter des données cartographiques et routières, avant de passer à une conduite supervisée “mesurée”.
Cruise, société américaine de véhicules autonomes, a annoncé le 3 juin sur X (ex-Twitter) qu’elle allait tester à nouveau ses robots taxis dans la ville texane de Dallas. Des voitures qui seront conduites manuellement dans un premier temps, avant de passer à une conduite supervisée dès que les critères relatifs à la sécurité du véhicule seront réunis.
Des véhicules remis en circulation “en mode manuel”
La filiale de General Motors traverse une mauvaise passe : fin octobre, elle avait déclaré mettre un terme à toutes ses opérations de taxis autonomes, peu après la suspension par le département des véhicules motorisés de Californie de son permis dans l’État américain. Quelques jours auparavant, un accident impliquant un de ses taxis à San Francisco avait provoqué un choc avec un piéton et l’avait traîné sur six mètres. L’agence américaine reprochait alors à Cruise de ne pas avoir pris de mesures de sécurité suffisantes pour empêcher cet accident, et d’avoir fauté dans le bon déroulement de l’enquête.
Cruise avait annoncé, début avril, qu’elle allait remettre en circulation certains véhicules à Phoenix, “en mode manuel”. Autrement dit, une conduite réalisée par l’humain, qui vise à collecter des données cartographiques (panneaux, feux, voies réservées…) et routières de haute précision. À Dallas, seuls trois véhicules de ce type seront remis en circulation. Aucun système autonome n’est activé à ce stade, et les voitures ne transporteront pas de passagers.
Un changement de stratégie avec la sécurité comme maître-mot
Si les critères de sécurité et de performance des véhicules autonomes sont réunis, Cruise devrait ensuite passer à une phase de “conduite autonome supervisée sur la voie publique”, tout en continuant les essais sur circuit fermé. Un chauffeur sera présent à bord, mais ne devrait intervenir qu’en cas de besoin.
En choisissant de suivre à la lettre ces étapes de sécurité, Cruise rompt avec sa stratégie – critiquée – de développement rapide et dans de multiples villes. En l’espace d’un an et demi, la société s’était implantée à San Francisco, Miami, Austin ou encore Houston, et avait lancé des phases de tests à Dubaï et au Japon, dans le cadre d’un partenariat avec Honda.
Revenir en Californie pour concurrencer Waymo
En dehors du Texas, Cruise devrait également se relancer à San Francisco, où elle a son siège social. Le département des véhicules motorisés de Californie a confirmé le mois dernier qu’elle était en contact avec la société pour débuter le processus de réintégration de ses véhicules. Une ville-clé pour la firme, où l’un de ses concurrents, Waymo, opère ses taxis autonomes depuis octobre. La filiale d’Alphabet est toutefois sous le coup d’une enquête par le régulateur américain chargé de la sécurité routière, après un “comportement inattendu” de certains systèmes de conduite autonome.
SUR LE MÊME SUJET
Cruise teste à nouveau ses véhicules autonomes à Dallas et tente de remonter la pente
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir