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L’Isima, l'école des pros de la réalité virtuelle

Dix-huitième volet de notre série sur les écoles du numérique : l'Isima. Créée en 1993, elle s’apprête à voir sortir sa 20e promotion d’ingénieurs informatiques. Et avec elles, les premiers diplômés qui auront eu accès aux enseignements en réalité virtuelle et réalité augmentée dont l’école veut devenir l’emblème.

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L’Isima, l'école des pros de la réalité virtuelle

L’Isima est installée sur le campus scientifique et technique de Cézeaux, au sud de l’agglomération de Clermont-Ferrand où elle côtoie par exemple l’Institut Français de Mécanique Avancée (Ifma) et l’UFR Sciences et technologies de l’université Blaise Pascal. En pleine nature, avec le Puy de Dôme pour décor, et à quelques minutes du centre-ville en tramway, l’école est la proche voisine d’un gymnase qui fait la fierté des clermontois. Celui où s’entraine le désormais médaillé d’or et recordman du monde de saut à la perche, Renaud Lavillenie.

Une source d’inspiration pour l’établissement ? Sans doute, puisque Vincent Barra, directeur de l’Isima depuis deux ans, veut imposer l’établissement comme le cœur de la compétence en réalité virtuelle et en réalité augmentée de la région : "Dans ces disciplines, on trouve aussi bien des points de vue mathématique, physique qu’informatique, explique-t-il. Autant de matières enseignées à l’Isima. Mais nous voulons aller plus loin, puisque nous cherchons à cristalliser l’ensemble des moyens pédagogiques, humains, techniques, et même des entreprises spécialisées sur le sujet".

Toutes ces ressources sont progressivement accueillies au sein de la nouvelle extension spécialement construite à cet effet.

Un Cube d’immersion et 30 postes de travail équipés

L’Isima déploie depuis l’an dernier deux volets de cours de réalités virtuelle et augmentée destinés à l’ensemble de ses étudiants à partir de la deuxième année. Des enseignements théoriques sur les différentes technologies concernées mais aussi des cours pratiques autour de la robotique mobile ou de l’imagerie, par exemple. L’école a aussi mutualisé en son sein les cours de réalité virtuelle de l’IFMA et de l’IUT de Clermont I. Elle a réservé deux de ses salles de travaux pratiques à ses nouveaux domaines avec un total d’une trentaine de postes de travail informatiques équipés avec des écrans stéréoscopiques 3D, des capteurs de mouvements Kinect, des bras et des souris à retour de force, des gants adaptés et des lunettes 3D…

L’Isima a aussi intégré l’ensemble des ressources de l’APRV (Association promouvoir la réalité virtuelle) et vient en particulier de récupérer le Cube d’immersion de l’association. Elle dispose aussi de deux drones pour des prises de vue destinées à la photo-modélisation. Enfin, l’école héberge déjà 4 entreprises travaillant sur ces thématiques comme Catopsys qui développe des solutions d’immersion et Reoviz spécialisée dans la réalité augmentée. L’idée ? Accompagner ces structures au démarrage avec des locaux, des moyens techniques et l’accès à des étudiants pour certains projets, à des stagiaires, à des enseignants-chercheurs. Les étudiants, eux, se frottent à de véritables projets dans leurs domaines.

Les entreprises intéressées, de la PME jusqu’à Michelin

Michelin, le CHU de Clermont-Ferrand mais aussi de plus petites structures ont déjà signalé leur intérêt pour des diplômés avec des compétences en réalité virtuelle. "Un de nos étudiants part en stage en avril dans une petite entreprise pour développer un dispositif de réalité augmentée pour faire des produits à la demande, raconte Vincent Barra. L’entreprise veut proposer à ses clients de tester des coques de mobiles personnalisées avant de les acheter."

L’Isima reste néanmoins une école d’ingénieurs en informatique, comme le rappelle Vincent Barra. "Nous avons un socle d’enseignement informatique généraliste depuis toujours. En tronc commun pour la 1e année et à 50% du temps pour les étudiants de 2e et 3e années. Nous proposons 5 filières d’enseignement à ces derniers pour l’autre moitié de leur temps." Ces cinq thématiques sont l’informatique embarquée, le génie logiciel et le développement, les systèmes d’information, les mathématiques appliquées et enfin, les réseaux et télécoms. Depuis 2009, l’école s’est aussi dotée d’une filière internationale totalement en anglais, ouverte à tous ses étudiants, mais qui est en particulier proposée aux flux d’étudiants entrant et sortant des coopérations en doubles diplômes.

Trois grands secteurs recrutent à l’Isima. "Environ 40% de nos étudiants se dirigent vers l’informatique de service au sens large, détaille Vincent Barra. Les autres vont vers le développement plutôt du côté de la R&D et vers des métiers de l’infrastructure informatique. 95% de nos diplômés trouvent un emploi en moins de deux mois". Une partie des diplômés se dirige aussi en thèse. L’Isima collabore avec le Limos (laboratoire d’informatique de modélisation des systèmes), laboratoire commun au CNRS et à l’université de Clermont-Ferrand.

Emmanuelle Delsol

L’école en chiffres

Recrutement :  concours commun polytechnique en 1e année (70 environ) et DUT, L2, L3 sur dossier en 2e année (entre 45 et 50)

Durée des études : 3 ans

Diplôme : ingénieur en informatique de l’ISIMA (CTI)

Coût (2013) : 606 euros /an

Salaire de sortie (brut annuel) : 33500 euros

Nombre d’élèves en 2013-2014 :  306

Nombre d’anciens élèves : 1500+

Localisation : Clermont-ferrand campus des Cézeaux

Durée obligatoire des stages : 5 mois minimum en 2e année et 4 mois minimum en 3e année. Entreprise ou laboratoire.

Nombre de partenariats à l’étranger : 10 conventions double diplôme : Chine, Brésil, USA, Canada, Espagne, Maroc, Allemagne. Conventions non diplomantes avec la Norvege, l’Espagne et l’Ecosse.

Partenariats entreprises : Environ 50 entreprises et 30 laboratoires. Accord avec le NIST (National Institute of Standards and Technology) pour stage suivi de contrat de chercheur invité pendant 1,5 an.

 

"J’ai beaucoup participé à des projets exploitant les techniques de l’image en temps réel, comme dans le jeu vidéo"

Guillaume Martin, 29 ans, ancien élève, fondateur de Swing Swing Submarine

"Ce qui m’intéressait, c’était de travailler dans le monde des jeux vidéo. J’ai d’abord été orienté vers un DUT images et numérique au Puy-en-Velay. Puis j’ai rejoint l’Isima où j’ai choisi l’option ingénierie logicielle. Mais j’avais aussi des cours d’imagerie numérique, ou de simulation de foules, qui me servent aujourd’hui. Et j’ai beaucoup participé à des projets exploitant les techniques de l’image en temps réel. Ce sont les mêmes méthodes que pour les jeux. J’exploite aussi beaucoup la formation aux bases mathématiques de l’école. Pour le travail sur le floutage d’image par exemple, ou la projection d’images prises depuis plusieurs points de vue. A ma sortie de l’école en 2007, j’ai intégré Ubisoft pour deux CDD successifs d’un an avant de monter ma propre structure. Et début 2010 j’ai créé Swing Swing Submarine qui développe des jeux pour PC avec trois autres personnes."

 

 

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