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Transformer un buzz en succès industriel
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Quand l'édition papier du Wall Street Journal consacre un sujet à la cigarette électronique connectée, c'est le modèle du français Smokio qu'elle choisit en illustration. Et pour cause : la start-up est la première à avoir commercialisé ce type de produit, qui fournit à l'utilisateur des statistiques sur sa consommation pour l'aider à arrêter de fumer grâce à une application mobile. Le résultat d'une véritable course contre la montre engagée il y a un peu moins d'un an.
délais serrés
C'est en août 2013 que la start-up est née, un mois après que l'idée a germé dans la tête de ses co-fondateurs, Alexandre Prot et Steve Anavi. En novembre, une première levée de fonds d'un million de dollars est bouclée auprès de business angels et venture capitalists. Le brevet autour de la technologie de Smokio est déposé en février, quelques jours après le lancement de la pré-vente. Les premiers exemplaires sont livrés au printemps. "On a énormément travaillé pour tenir les délais", se félicite Alexandre Prot. L'équipe a opté pour une opération de pré-vente plutôt que pour une campagne de crowdfunding et fait l'impasse sur le CES, le rendez-vous de référence pour l'électronique, pour mieux se concentrer sur la technologie et l'industrialisation.
Ajoutons que Smokio n'a pratiquement pas dépensé un euro en marketing, misant sur les retombées presse. Avec succès : son e-cigarette connectée, dont la partie électronique est "Made in France" (le reste étant fabriqué en Chine), s'est écoulée à "plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires" selon la marque, dans 23 pays. Une seconde gamme de modèles plus compacts a été récemment mise en vente.
priorité sur les états-unis
La start-up parisienne, qui compte une douzaine de salariés (dont trois en Chine pour suivre la production) ne veut pas s'arrêter là. Elle travaille à améliorer sa logistique et agrandir son réseau de distribution physique aux Etats-Unis. Une deuxième levée de fonds est programmée avant la fin de l'année, notamment pour financer la première "vraie" campagne de promotion de Smokio outre-Atlantique, qui sera marquée par un passage au CES en janvier 2015. La rançon du succès, c'est que la société n'est pas certaine de pouvoir continuer à produire la partie électronique en France si les volumes s'envolent.
Sylvain Arnulf
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