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Prynt, la start-up française qui fait forte impression

La start-up française Prynt veut créer un Polaroid  nouvelle génération, capable d'imprimer une photo instantanément à partir d'un smartphone. La présentation d'un prototype de sa coque-imprimante à San Francisco début novembre, devant un parterre de journalistes et d'investisseurs, a impressionné ; Prynt veut confirmer au CES.

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Prynt, la start-up française qui fait forte impression

Parmi les start-up françaises capables de "créer le buzz" lors du prochain CES, début janvier à Las Vegas, Prynt semble bien placée. Elle a déjà tapé dans l'œil d'influenceurs américains lors de la présentation du prototype de sa coque pour smartphone capable d'imprimer des photos, le 4 novembre à San Francisco.

Depuis les images du concept ont fait le tour du monde, par blogs et sites spécialisés interposés. Cela tombe bien : l'équipe de la start-up, dont le siège est basé à Paris dans l'incubateur Agoranov, a également fait le tour du monde. Ses créateurs, Clément Perrot et David Zhang (respectivement CEO et COO), ont passé un an à Berkeley, en Californie, pour faire mûrir leur projet, dans le cadre de leurs études à Polytechnique ; ils se sont installés à Paris puis se sont presque aussitôt envolés à Shenzhen, en Chine, pour trois mois d'accélération. Depuis, le duo dirigeant se partage entre Paris et San Francisco, où Clément Perrot a - temporairement - posé ses valises. "Avec neuf heures de décalage horaire, la fenêtre pour communiquer est réduite mais on y arrive bien", confie le CEO. "On a confiance l'un en l'autre et confiance en notre produit".

l'esprit polaroid dans une coque pour smartphone

L'intuition du duo, c'est que si le produit Polaroid a disparu, le besoin (créer un moment convivial autour de photos papier) existe toujours. "Et on ne se voyait pas le faire revivre dans autre chose que dans un smartphone", confie Clément Perrot. De cette idée est né Prynt, une coque pour smartphone (iPhone 5/6 et Galaxy S 4/5 pour comencer) dans laquelle est intégrée une mini imprimante couleur. Un bouton fait office de déclencheur et permet de prendre des photos (via l'application installée sur le smartphone) et de les imprimer instantanément.

Pour arriver à un prototype correspondant au concept qu'ils avaient en tête, les deux ingénieurs ont testé de nombreuses solutions. "On a expérimenté beaucoup de choses. D'abord, en utilisant des composants de produits déjà sur le marché, pour créer un prototype rudimentaire mais fonctionnel, permettant de tester les réactions qu'il suscite. On s'est rendus compte que l'effet 'waou' était au rendez-vous lorsque la photo apparaissait ! Puis, on a tout recréé par nous-mêmes, par itérations successives, en trouvant des partenaires. Notre passage à Shenzhen a grandement aidé pour aller rapidement. On a assemblé ces briques et conçu le "mortier" qui fait tenir le tout : le circuit intégré, le design du produit, le logiciel, les algorithmes… La calibration de l'impression et son optimisation nous ont pris pas mal de temps : on est sur un procédé thermique et la tête d'alimentation est plus ou moins chaude donc il faut en tenir compte dans les algorithmes pour obtenir des rendus constants, impression après impression On en est à la neuvième ou dixième version de Prynt. On attend désormais de connaître quel sera le premier volume de production pour finaliser notre liste de fournisseurs, et lancer la fabrication".

campagne de crowdfunding fin janvier

L'ampleur de cette première salve dépendra du succès de la campagne de financement sur Kickstarter programmée fin janvier. Ce sera un test pour savoir si le bon accueil de la presse se traduit par de nombreuses pré-commandes. La cible, c'est le grand public et pas seulement les technophiles. "La force de Polaroid, c'était un style travaillé mais avec l'intention de s'adresser au plus grand monde", rappelle Clément. "Nous avons la même approche : Prynt ne sera pas un produit de luxe mais se voudra accessible. C'est pour cela qu'il sera fabriqué en Chine et pas en France".

La coque sera disponible à partir de 99 dollars en pré-commande. Les premiers clients devraient être livrés pour l'été 2015 mais la véritable échéance que vise la start-up, c'est Noël 2015. Avec l'espoir que Prynt soit LE cadeau sous le sapin l'an prochain. Cela passe d'abord par un CES réussi qui mettrait la start-up sur une rampe de lancement idéale.

Sylvain Arnulf

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